Le retour en train de H. Fillering et D. L. Bergmann de Londres à Inverness

"Oui, je suppose, les portes semblent être ouvertes.." dît-il en se mordant faiblement la lèvre supérieure, passant son long manteau, ses gants. David prît les bagages lourds, les reposa, il alla rendre leur plateau à la caisse, la gorge un peu serrée de penser qu'il avait pu dire ou faire quelque chose de déplacé. Le jeune homme se sentait bête, et à la fois terriblement triste, c'était bien étrange. Il reprît les bagages dans son dos, dans une de ses mains, et hésita à tendre celle libre à sa compagne, craignant de se faire ignorer.

*Elle observait droit devant elle, frisonnant febrilement, les yeux cachés. Et s'approcha terriblement timidement de lui, n'osant pas lever les yeux vers lui, et, prenant son courage à deux mains, demanda d'une petite, d'une toute minuscule petite voix d'enfant, le menton tremblant.*
- J-je.. Je pourrais avoir un câlin?

Il rougît, lâchant la anse de la valise de sa compagne, et se hâta de passer ses bras autour de ses épaules, fondant doucement en larmes de soulagement, serrant la jeune femme tout amoureusement, très fortement, contre lui-même. "M-M-M-M-Mon chaton.. J-Je.. J-J'ai cru que tu ét-tais f-fâchée.." balbutia le jeune enseignant handicapé des relations sociales, blottissant Helena tout contre lui-même, contre son pull en laine gris, se blottissant contre son visage, dans ses cheveux blonds en pagaille, sanglotant.

*Sous la force de son étreinte, son chapeau melon tomba, découvrant ses petits yeux clairs brillant de larmes, tandis qu'elle se serrait contre lui, si fortement qu'on aurait pu pensé qu'elle cherchait à s'y fondre. Elle frotta son nez rougit contre son pull, respirant son odeur, son coeur se desserrant doucement, soulagée de l'avoir retrouvé.*
- J-je.. Je.. Je n'aime pas quand.. Quand les gens se p-p-p-p-presse contre moi et.. Et.. *elle renifla fortement* je.. Je n'aime pas qu-quand tu es l-loin de moi trop longtemps.. Je.. Je.. Je ne suis pas du tout fâchée.. T-tu me manq-quais m-mais j'avais p-peur de p-paraître st-stupide..

Il nicha son visage dans la nuque de sa compagne, pleurant des larmes chaudes et amères. "M-M-Mais j-je ne voulais p-pas te c-contrarier c-chérie... J-je..." il éclata en nouveaux sanglots, se blottissant le plus qu'il le pouvait, le visage bouffi et rouge, alors qu'il était terriblement soulagé de ne pas l'avoir énervée, vexée, mise mal à l'aise ou même pire : ennuyée. "P-Pardon m-mon Helen-n-na-a..."

*Tandis que de silencieuses perles d'eau salés brillantes glissaient sur ses joues, Helena caressait délicatement les cheveux de son amoureux, souffrant de ses sanglots, ne souhaitant pas qu'il se rende malheureux. Elle releva son visage et vint poser délicatement ses lèvres sur les siennes. Le poid sur son coeur s'envola d'un seul coup, et elle pu respirer à nouveau, se serrant contre lui. Caressant ses cheveyx, essuyant tendrement ses larmes, elle murmura contre ses lèvres.*
- M-mais mon ange.. Je.. Je.. Il n'y a rien à pa-pardonner..
*Elle embrassa une nouvelle fois ces lèvres en le serrant contre elle.*
- C'est qu-que.. Je.. Je.. Je t'aime t-t-tellement qu-que.. Que quand tu es loin mais que je p-peux t-te voir je.. Je.. Je me sens c-comme t-tout vide m-mais c'est ridicule et je n-ne veut pas être t-ton poid petit c-coeur.. Ne pleure plus.. Je t'aime à la folie..

David reposa doucement son front tout contre le sien. Helena, il l'aimait à s'en voir si mal lorsqu'il se mettait en tête qu'elle pouvait l'aimer temporairement moins, quel idiot. Doucement, il ramena ses mains engantées sur celles de la jeune femme, entremêlant leurs doigts, déglutissant faiblement. "M-Mon cœur.." murmura-t-il dans un bégaiement, entrouvrant faiblement les paupières. L'écossais cherchait son regard clair du sien marbré par les larmes coulant toujours sur ses joues. "Mon cœur.." Répéta-t-il, reniflant un faible sourire, le nez rouge, les oreilles cramoisies sous son bonnet. "Mon cœur je t'aime..."

*Elle mordilla sa lèvres, l'observant des ses grands yeux verts, caressant la peau tendre de ses doigts, son coeur cognant fortement contre sa poitrine, elle s'accrocha à lui, embrassant doucement le coin de ses lèvres.*
- ... Vraiment?

Il hocha lentement la tête, le coeur battant toujours d'une façon forte, un peu irrégulière, l'émotion passait doucement, David se faisait vite des films, des histoires, il s'imaginait constamment avoir fait quelque chose de mal, ou de travers. "O-Oui mon Helena.. Vraiment, p-pour toujours!..."

*Elle lui offrit un sourire soulagé, une larme ou deux s'échappant de ses yeux au passage, et murmura d'un air interrogatif, peu sûre de sa prochaine phrase, et surtout, de la réaction de son tendre aimé.*
- A-alors ne me lâche plus.. G-garde moi b-bien près de t-toi..

David hocha une nouvelle fois, tout doucement, la tête, les joues seulement rosies maintenant. "J-Je suis à toi, pour toujours, c-c'est promis..." intima le rouquin, portant les doigts fins de la jeune femme à ses lèvres, y pressant un petit baiser mouillé. Il était son prisonnier, comme elle le lui avait déjà dit, il serait à elle jusqu'au bout, si c'était ce qu'elle lui demanderait un jour, même sur l'instant si elle en avait l'idée. La montre de l'écossais bippa, il était l'heure de sortir de leur tanière, et se rendre sur le quais. "Chérie c-c'est toi qui as les billets..." murmura-t-il, un peu embarrassé quand même de changer si abruptement de discussion, conservant les doigts d'une de leur main mêlés, liés.

*Elle posa un dernier baiser au coin de ses lèvres, serrant fortement sa main, même si pour lui cela ne faisait aucune différence, et prit sa valise à elle dans l'autre. Leur billet était sagement rangé dans la poche de manteau gris antracite à fourrure, au chaud. Elle tira gentiment sur sa main, et les conduisit tout deux jusqu'au train, où elle présenta les billets, prêt à prendre le dernier train, prête à enfin se trouver seule avec son cher et tendre. Elle s'enroula presque autour de son bras. Il était à elle, pensa-t-elle avec une mine boudeuse.*

Il ramena tout gentiment sa main sur son petit ventre molletonné dans mon manteau, et entra avec elle dans l'habitacle chaud, reprenant leur manège de ce matin, mais cette fois insistant pour que la jeune femme s'asseye, et qu'il fasse tout pour elle. "Trois heures et demie, un peu de vélo pendant cinq minutes, puis on sera arrivés." soupira-t-il en s'asseyant finalement à côté d'elle, ils n'auraient pas de voisins d'en face, leurs sièges étaient par deux cette fois. "Trois heures et demie.." murmura-t-il pour lui-même, cherchant leur couverture rose pour se mettre bien au chaud, ayant baissé l'accoudoir, retiré son manteau, son bonnet, son écharpe, ses gants, son pull. David vînt nicher son oreille sur la poitrine de son amie, et ferma les yeux.

*Rassurée de le savoir près de lui, la jeune femme caressant tendrement, bien qu'un peu distraitement, ces mèches rousses, passant un bras autour de lui, serrant son compagnon contre elle, posant de temps à autre un baiser sur le haut de son crâne. Après un instant.. Elle ferma les yeux elle aussi, et s'endormie.*

David se blottît tout tendrement contre sa compagne, respirant son parfum. La rose de Ronsard, lui vînt en tête, et il secoua tout doucement l'épaule de la jeune femme, souhaitant lui réciter ces vers. "Chaton, réveille-toi.." chuchota-t-il.

*Doucement, elle ouvrit les paupières, papillonnant doucement des yeux.*
- O-oui mon coeur?

*Les larmes aux yeux, la jeune femme lui fit un sourire et plongea à demi sur ses lèvres, tenant son visage entre ces mains.*
- Tu es parfait David.. C'est superbe.. Je t'aime !

*Elle passa ses bras autour de ses épaules, embrassant ses cheveux, frissonnant très légèrement lorsque son souffle chatouilla sa nuque, et murmura de nombreux mots d'amour contre son oreille.*
- Mon nounours.. A moi.. Je suis folle amoureuse de toi.. Irrémédiablement..

*Son coeur se mit à battre véritablement fort dans sa poitrine tandis que ses joues prenait une teinte pivoine. Elle penha la tête et observa son amoureux, se demandant s'il se moquait d'elle. Se rendait-il compte qu'il songeait à lui demander un jour, de passer le reste de sa vie avec elle? Elle cligna des yeux. Avec.. Elle?
Elle se pencha et embrassa particulièrement amoureusement ses lèvres, et murmura tout contre ses lèvres.*
- J-j-j'ai ha-hâte d'y être, tresor..

*Elle le vit ravie, et se demanda si elle n'était pas victime d'un miracle que quelqu'un puisse vouloir d'elle à ce point. Embrassant ses lèvres, les happant tendrement entre les siennes, la jeune femme enserrant la taille de son amoureux de ses petits bras, les yeux petillants.*
- Je t'aime.. Je t'aime.. A jamais mon nounours..