Le retour en train de H. Fillering et D. L. Bergmann de Londres à Inverness

Il faisait gris. S'il faisait gris à Londres, quel temps ferait-il alors à Edinburgh, quatre heures trente plus tard, puis à Stirling, cette fois au bout d'à peine une heure? Le froid et le brouillard les accueilleraient-ils également dans la ville écossaise où le jeune homme germanique avait trouvé refuge? Inverness aurait-elle changé? Il le saurait finalement au bout de neuf arrêts, deux heures quarante-cinq en moyenne, coincés l'un contre l'autre dans un train filant à une allure folle entre les monts, sur les ponts, au bord des lacs, longeant la Mer du Nord. Pour l'instant, les deux amants se tenaient la main bien gentiment sur le bord du quai de la plateforme C, tout transits du froid, qui leur prenait les tripes, un gros sac de voyage dans le dos de Laurel, qui avait insisté cette fois pour tenir la valise de Hardy, la barbe rêche, les lèvres gercées du froid prenant de ces derniers temps. David mourait de faim, aussitôt qu'ils seraient assis, il s'empresserait pour sortir les sandwichs du sac à dos de sa compagne, il lui glisserait le regard d'un homme qui venait juste de jouir en mordant, le pâté le prendrait par les entrailles, il connaîtrait le paradis de celui qui accède à son besoin de manger lorsqu'il se retenait de toute plainte depuis qu'il avait terminé la boîte de dragées dans le train depuis Pourdlard. À parler de train, le leur arriva finalement, les billets étaient dans la main de la jeune irlandaise, il leur faudrait les présenter avant de s'asseoir, les contrôleurs se pressant déjà vers les quais. "escrocs..." pensa le blondinet, qui se pencha un peu pour être à une hauteur de façon à ne pas soulever la jeune personne à ses côtés en venant ajuster son bonnet sur sa tête, avant de venir déposer un tendre baiser sur sa tempe, se relever.

*Les joues et les oreilles rouges foncées à cause du froid, reniflant de temps à autre, la jeune femme cachait la moitié de son visage dans son écharpe, transit de froid mais ravie d'être blottit contre lui. De temps à autre, la jeune femme grimaçait lorsqu'un regroupement de personne passait trop près d'eux. Elle detestait les gares, et pire encore, detestait les attroupements. Elle avait continuellement besoin d'espace. Voyant que son cher et tendre se levait, la jeune fille sortit de ses pensées et patienta quelques instants que le train s'arrête. Ensuite, elle avança jusqu'à la porte coulissante, présentant leur billets.*

Il lâcha sa petite main dans leurs gants, et attendît que le contrôleur daigne enfin les laisser monter à bord. Etant les premiers à être entrés dans le wagon, il purent prendre le temps de bien ranger leurs affaires de voyage dans les petits casiers prévus à cet effet derrière les sièges, leurs blousons en haut. Le train sentait encore bon le détergent, il sortait probablement tout juste de la révision. "au moins il n'y aura pas de chewing-gums sous les accoudoirs..." pensa l'écossais de coeur et de barbe, offrant une douce petite caresse dans le dos de sa jeune amie, la laissant s'asseoir à l'intérieur des deux sièges du petit assemblement de deux face à deux, une table au milieu, David avait bien fait de venir réserver un jour à l'avance, le train pour l'Ecosse était rarement plein de toutes façons. "Tu as le sac chaton?" demanda-t-il d'une voix douce, mourant toujours de faim.

*Elle termina de ranger ses affaires dans les petits box prévus à cet effet, s'étirant parfois à cause de sa petite taille, et garda le sachet de sandwitch à porter de main au cas où. D'ailleurs, son cher et tendre semblait déjà vouloir en profiter. Elle lui offrit un délicat sourire, un peu moqueur.*
- Petit morfale..
*Elle lui tendit un sandwitch au pâté ainsi que sa bouteille d'eau, caressant ses doigts au passage.*

Il passa lentement le bout de sa langue sur ses lèvres, et se pencha pour venir les déposer dans la nuque de la jeune femme, ayant finalement déjà posé le sachet sur la table entre eux et leurs voisins d'en face qui s'installaient déjà, un homme, une femme, leur bébé bruyant. David passa ses mains sur la taille fine de sa compagne, et ferma les yeux. "Prête à passer huit heures de train?" demanda-t-il sans vraiment poser la question, se doutant que huit heures, ce serait long, et qu'ils en dormiraient bien quatre l'un contre l'autre.

*Elle frissonna légèrement contre lui, deposant ses mains sur celle de son amoureux, entrelaçant leur doigts, consciente du regard du couple d'en face sur eux sans toutefois y accorder grande importance. Elle se tourna légèrement vers avec un sourire tendre, et frotta son petit nez contre le sien.*
- Je suis prête à n'importe quoi tant que je suis avec toi mon coeur..

"Mhm mon petit poussin..." murmura-t-il tout doucement contre ses lèvres, frottant, en retour, son nez quelque peu busqué sur le sien retroussé. Gentiment, yeux se fermant, il passa ses mains plus encore autour de sa taille, les ramenant jusqu'à ses coudes de chaque autre bras. Le jeune enseignant laissa un petit grognement de bien-être lui échapper, respirant le parfum de sa compagne, faisant battre son cœur plus fort à chaque inhalation.

*Elle se serra contre lui, deposant sa joue sur son torse, caressant son coeur du bout des doigts, son autre main toujours enlacée à la sienne, et murmura des mots doux près de lui, susurrant son amour, comme un adorable secret. Elle respira doucement son odeur d'homme, un peu muscé, et s'en enivra totalement, envoûté par lui.*

Il entrouvrît les yeux seulement une ou deux minutes plus tard, ayant entendu les sifflets des contrôleurs dehors, il était temps qu'ils s'asseye, mais David ne recula pas tout de suite, prenant les mains de sa compagne dans les siennes, tout doucement, tout amoureusement, les joues rosies. "Mon cœur, tu veux t'asseoir sur mes genoux après que j'ai mangé un peu?..." proposa l'enseignant en glissant une caresse de leurs dextres conjoints sur la joue de sa petite-amie, se fichant bien de leurs voisins.

*Elle ferma doucement les yeux sous la caresse, souriant doucement, et se hissa sur la pointe des pieds pour déposer un tendre baiser sur le coin de ses lèvres. Elle hocha doucement la tête.*
- Oui, au plus près de toi, David..
*Ensuite, elle lâcha délicatement ses mains et vint s'assoir près de la fenêtre, soupirant d'aise, observant le paysage sans vraiment le voir, ses yeux clairs transperçant le verre.*

Un sourire bienveillant se dessina sur les lèvres du jeune écossais, qui s'assît sans plus un mot, sortant calmement deux sandwichs au pâté du sac, un pour lui-même, un pour sa jeune amie, et le lui tendît gentiment, donnant un petit coup sur son épaule avec, croisant les jambes dans un sens, dans l'autre, les décroisant finalement. "Tu as le câble de l'ordinateur? On pourrait regarder un film." proposa David, passant une main hasardeuse dans ses cheveux blonds, dégageant son front.

//Helena est une sorcière ne l'oublie pas, elle ne connait pas la technologie

*Se forçant à manger pour lui, elle croqua finalement dans son sandwitch, apréciant tout de même le goût du pain et du pâté. Le bébé en face d'eux s'était remit à brailler parce que sa maman, occupé sur un sorte d'appareil moldu dont Helena ne connaissait pas le nom, ne lui accordait pas d'attention. La jeune femme se pencha doucement sur la table, offrant un dèlicat sourire au bambin, qui pleura un peu moins. Ensuite, elle lui tira la langue, lui fit des tas de grimaces, jusqu'à ce qu'il se mette à rire comme un fou, tout content d'avoir de l'attention. Helena se tourna vers David.*
- U-u-u-un.. Q-quoi?

// viii, il va lui apprendre alors :3

David fronça un peu les sourcils en la voyant faire, les bébés n'étaient vraiment pas son domaine, alors il ne comprenait pas bien ce que sa petite-amie pouvait trouver à celui-là. Puis il la regarda, fronçant encore plus les sourcils du fait qu'elle ne sache ni ce qu'était un ordinateur, ni un film. "Eh bien... Une... boîte..? Attends, je vais te montrer." dît-il finalement en se mettant debout, allant chercher le sac en haut, dans le petit box. "Là, l'ordinateur." dît-il en sortant finalement sa tablette améliorée, et le câble pour la brancher. Maintenant qu'il n'était plus à Poudlard, il avait de nouveau le droit de l'utiliser, la technologie était quelque chose à laquelle il était vraiment trop habitué pour passer huit heures dans un train à ne pas essayer de se divertir, puis faire la sieste devant ce divertissement, sa compagne dans ses bras. "Et le film" conclût-il en lançant le Seigneur des Anneaux.

*Elle l'observa curieusement, sans vraiment comprendre le fonctionnement de toutes ces.. Choses mais intriguée par cette histoire de "film" qui, semblait racontet une histoire avec des images. Elle lui offrit un petit sourire, et hocha la tête.*
- O-o-oh d-d'accord.. Ça à l'air c-chouette.. Je.. Hum.. Eh b-bien allons donc regarder ce flmis..fmils.. Fsmil.. Ce que tu veux me propose..

Il rît dans sa gorge, la trouvant résolument adorable. "Film chérie, F.I.L.M." épela-t-il, commençant à croquer dans son sandwich d'une main, et démêlant tant bien que mal les doubles-écouteurs de l'autre, trouvés par hasard dans une poche de son sac à dos. "Tu veux boire? Il y a des gobelets dans le sac je crois."

*Ses joues prirent une jolie teinte coquelicot tandis qu'elle cherchait un gobelet dans le sac, et lui servait un verre. Elle lui donna un très leger coup de poing boudeur dans l'épaule, une naissance de sourire au coin des lèvres.*
- N-non mais.. T-tient voilà pour toi..

Il rît un peu plus franchement, et vînt lui faire un tout petit bisou sur les lèvres, souriant de toutes ses dents. Il posa son sandwich, prît le verre. Helena était décidément la personne la plus mignonne du monde, elle avait vraiment un sacré don pour faire fondre son cœur et le faire devenir niais en un instant. "Merci mademoiselle Fillering" remercia-t-il dans un petit clin d’œil, s'asseyant correctement dans son siège pour boire.

*Elle rougit d'autant plus, apréciant l'emprunt de son nom et de ce ton plus adulte, et fit mine de regarder par la fenêtre tandis que du coin de l'oeil, la jeune femme observait le cou de son amoureux se tendre pour boire, sa pomme d'adam montant et descendant. Elle trouvait ça affreusement sexy. Secouant vaguement la tête, elle se perdit un instant dans la contemplation du paysage qui défilait, avant que cela ne lui donne la nausée, elle se retourna vers lui finalement, lui offrant un petit sourire et déposa sa joue sur son épaule.*

Il inspira, et prît une petite serviette en papier du sachet où étaient leurs vivres, venant s'essuyer les lèvres et le menton, sa barbe rousse, de nouveau longue sur un ou deux centimètres pleine de petites perles d'eau, pendant que sa compagne venait se loger tout contre lui. L'écossais passa son bras autour de ses épaules, posa finalement sa serviette, et tendît deux des quatre écouteurs à Helena, avant d'enfiler les siens. "Tu veux plutôt quelque chose de drôle, quelque chose d'aventure?"

*Elle mit les ectuteurs - croyait-elle que cela s'appellait- dans ses oreilles, et se cala plus confortablement contre lui, absolument ravie, inspirant tranquillement son odeur d'homme. Elle jeta un dernier regard un peu peiné au couple d'en face qui les regardait bizarrement, puis se detourna d'eux pour plonger ses yeux dans ceux de son compagnon, un leger sourire aux lèvres.*
- Surprend moi mon coeur?

Il resserra un peu son étreinte, la blottissant toujours doucement. Il ferma les paupières au deux tiers, et vînt tout tendrement presser ses lèvres toujours aussi gercées sur les siennes, prenant une longue inspiration, achevant de laisser ses yeux se clore, tête penchée, son nez venant frotter sa joue douce. "Mhm.." grogna-t-il de bien-être, ne portant aucune attention au couple en face d'eux, leur gamin se remettant à pleurer, peut-être qu'il avait juste faim.

*Son cerveau se vida d'un coup, et elle ne sentit plus que ses grandes mains chaudes dans son dos, ses lèvres fines et douce -malgré tout- contre les siennes. Elle respira doucement son odeur de tabac et remonta lentement sa main jusqu'à sa joue, n'entendant plus rien d'autre que son coeur battre à l'unisson avec le sien. Elle caressa sa barbe en fermant les yeux à son tour. Finalement, peut-être n'etait-ce pas si important.. Ce qu'ils pensaient d'eux.*

Il ramena sa seconde main sur celle de sa compagne, approfondissant tout tendrement leur baiser, juste à peine, caressant si peu ses lèvres du bout de sa langue âpre. David entremêla leurs dix doigts réunis sur sa joue rousse, continuant de respirer la rose et le lilas qui émanaient de sa personne adorable, Helena était adorable. Lorsqu'ils arriveraient en fin d'après-midi, aux alentours de dix-huit heures si tout se passait bien, il lui proposerait d'aller prendre une bonne douche pour se détendre, ou un bon bain, tout dépendrait de la salle-de-bain qu'elle déciderait d'utiliser, pendant qu'il s'occuperait de défaire leurs valises, et proposerait un premier aménagement de leurs affaires ensemble, dans la même commode, comme dans les films (F.I.L.M.S.) où les amoureux partageaient pour la première fois leur vie. Bon, ce ne serait que pour une semaine, mais il entendait bien en faire une semaine mémorable.

*Les sourcils froncés comme à chaque fois qu'elle essayait de transmettre une emotion forte dans leurs échanges, elle caressa avec une tendresse infini leur doigts enlacés, s'appuyant à peine plus fort contre lui, happant tout timidement, à peine, sa langue entre ses lèvres, soupirant discrètement d'aise, comme si d'avoir perdu son contact pendant le laps de temps necessaire à leur installation dans le train avait été un enfer insurmontable. Elle avait hâte de n'être plus qu'avec lui, un peu plus libre, sans avoir peur du regard des autres, sans avoir peur de se faire découvrir, a partager le même espace, le même air.. Ensemble.*

Le train prenait de la vitesse, il filait toujours plus vite dans les pleines et les descentes, prenant de l'élan pour les montagnes. Peterborough, York, Darlington, Newcastle upon Tyne, Edinburgh. Ils venaient de longer les côtes et la mer du Nord, heureusement qu'il faisait bon et chaud dans le train, blottis l'un contre l'autre à visionner un film, écouter de la musique, lire. David était plongé dans un essai passionnant, et de temps en temps il tapotait sur l'épaule de sa compagne pour lui faire la lecture de quelques passages qu'il trouvait particulièrement justes, et d'autre particulièrement idiots. Edinburgh, c'était l'heure du changement, le train entra en gare, eux avaient déjà rassemblé toutes leurs affaires, rangé la petite couverture dans laquelle ils s'étaient blottis l'un contre l'autre, il avaient bien pu dormir une heure au moins, ce n'était pas négligeable, ils étaient parmi les premiers devant la porte du train, à attendre qu'il s'arrête pour sortir et se ruer vers le prochain quai, mais il avaient une heure d'attente devant eux, David mourait encore de faim, du moins de gourmandise. Lors de son premier passage pour l'aller à Poudlard, il avait repéré une petite boulangerie-pâtisserie qui vendait des desserts typiques d'ici. Portant comme quelques heures plus tôt son sac de voyage sur son dos, la valise de Helena dans un main, les doigts engantés de sa compagne dans l'autre, il essaya de ne bousculer personne en sortant, respirant l'air frais avec soulagement, en ayant un peu assez d'être enfermé depuis quatre heures.