La Cabane Hurlante.

David s'était promené seul ce soir, il avait eu ce besoin de se retrouver avec lui-même exclusivement, et avait ainsi laissé ses pas le guider où il le faudrait bien, calme, serein, le vent s'engouffrant sous son bonnet, sur lequel était posé son chapeau-melon, tenant bien en équilibre. Quelques-unes de ses mèches rousses lui passaient parfois dans les yeux, ce qui ne manquait pas de le faire grogner, mais lorsqu'il les rouvrît, il se rendît finalement compte qu'il était arrivé devant une espèce de... chose. Une bâtisse, grande, noire, délabrée, insalubre, sale. Il entra, le parquet grinçait. Ouuuuuh qu'il adorait cela. On aurait dit une maison hantée, cela lui rappelait ainsi son Ecosse, ses châteaux, son chat aussi, lequel avait dû rester chez ses voisins jusqu'à son retour aux vacances de Noël. Pauvre Gaspard, en plus les voisins avaient des enfants, quelle horreur, il devait se sentir si seul. Si le jeune homme avait sû que les animaux étaient autorisés à l'école, alors, il lui aurait trouvé une petite place dans son sac de voyage pour sû. Un grincement qui n'émanait pas de ses pas se fît entendre, beaucoup plus fort, plus bruyant, semblant parvenir depuis la toiture. Bergmann devait en avoir le cœur net : qu'était-ce? Il monta ainsi, gravissant les marches, sortant par la petite fenêtre toujours ouverte de la mansarde au grenier, il monta, se crispant à la vue d'une silhouette. "B... Bonsoir?"

Oliver fixait le sol qui semblait si loin. Une seule chute, et il mourrai, à coup sûr, il lui faisait de faire un pas et c'était fini. Cela semblait si facile.
Lorsqu'il entendit quelqu'un entrer dans la Cabane, il fronça les sourcils et se tourna soudainement, sortant sa baguette rapidement lorsque David arriva sur le toit. Il lui fit un expelliarmus informulé, le propulsant sur plusieurs mètres et le regarda s'effondrer sur le toit, quasiment au bord.
Merde, il venait de paniquer, et ça, ce n'était pas bon.

"Qu'est-ce que vous faîtes là?"

David laissa un genre de grognement, de cri, lui échapper, lorsqu'il fît son petit vol-plané. "J'ai..." il déglutît, rouvrant lentement les yeux. "Fait chier..." pensa-t-il, son chapeau venait de s'envoler... Avec un peu de chance, il le retrouverait bientôt, sinon... "J'ai trouvé la porte ouverte, puis j'ai entendu du bruit," commençant son petit récit, il se redressa un peu, croisant les jambes, assit en équilibre, alors qu'il sortait son paquet de cigarettes et ses allumettes. "Et vous?" demanda finalement l'écossais, prenant déjà une petite taffe.

"Professeur Bergmann..."-souffla-t-il, comme si cela n'avait pas suffit qu'il tente de tuer son professeur de Defense contre les forces du mal, il avait fallut qu'il attaque un second. Mauvaise semaine, et son bras qui le faisait toujours autant souffrir.
Il se le massa tout en rangeant sa baguette.
"..Désolé.."

Il fît mine de hausser faiblement les épaules, et chercha à capturer son regard dans le sien, le fixant impassiblement. "Qu'est-ce que vous faisiez sur la corniche, monsieur..." il y réfléchît, espérant que le jeune homme ne le prenne pas trop personnellement. "Attendez attendez... C'est en plusieurs parties... Lestrange?"

Il se crispa à sa question et inspira.
"Lestrange-Jedusor Nott."-répondit-il, éludant sa première question.

"Vous savez, je ne connais pas votre histoire, mais je suppose que vous devriez sauter, si vous en avez tant envie." commença-t-il, relâchant quelques volutes de fumée qui lui revinrent dans la figure à cause du vent. Il grimaça. "Mais ce serait du gâchis, je suppose. Ce n'est pas parce que les choses semblent si mal maintenant qu'elles ne changeront jamais, tout change, toujours, croyez m'en." David, cette fois, parlait en connaissance de causes.

Il arqua un sourcil. Est-ce que ce professeur venait réellement de l'inciter à sauter? Quel idiot.
Il se tourna donc vers la corniche, se réavanssant, allez, plus qu'un pas, tu l'avais déjà fait.
"Vous ne savez rien.."

Il se releva, et marcha soigneusement jusqu'à lui, posant ses mains sur les épaules du jeune homme, l'empoignant. "Faîtes pas de bêtises, vous n'en avez pas envie, vous auriez sauté cent fois déjà sinon." établît David en reculant, serrant toujours avec force son étudiant, l'ayant fait faire trois voire quatre pas en arrière déjà. "Au fond vous conservez espoir. Venez, on va aller manger un morceau pour vous réchauffer."

Il se crispa, serrant les dents en sentant les mains de son professeur sur ses épaules. Il voulu se retourner, lui dire que c'était son 10 eme essai depuis son arrivée à Poudlard, que chaque fois, on lui en avait empêché.
"Monsieur."

"Mhm?" L'enseignant lui donna une petite tape sur les trapèzes, et ouvrît un peu mieux la fenêtre de la mansarde. "Allez, vous en premier." dît-il, lui montrant la voie à suivre de sa main, l'autre tenant sa cigarette, du moins, une vieille bible dans laquelle il glissait du tabac et un petit morceau de carton. Si Oliver, c'était son prénom, il s'en souvenait, avait voulu se tuer, il ne serait pas resté à contempler le sol avant de sauter, il y serait allé tout de go.

Il serra les dents, ce professeur n'allait pas s'y mettre aussi, pourquoi tout le monde voulait le voir vivant alors, qu'ils lui faisant vivre un enfer depuis sa naissance, cela n'avait pas de sens. Il se dégagea et s'avança vers la corniche d'un pas déterminé, pas cette fois, professeur.

Il inspira, et le regarda faire. "Allez-y, et après? Vous pensez réellement que cela changera les choses? Lâche. C'est ce que l'on dira de vous. J'aurais pensé qu'une personne comme vous ne laisserait pas son nom se faire salir, à juste titre." Il cherchait à l'énerver, gardant son sang-froid, continuant de fumer les évangiles.

Il se crispa et la colère monta en lui à une vitesse fulgurante, juste assez pour le faire tomber à genoux, au bord en se tenant l'avant bras gauche.
"Mrgn..."-gémit-il en serrant les dents, pourquoi cela était-il si douloureux, c n'était décidément pas normal.

Il le toisa, et se rapprocha calmement, l'empoignant solidement encore, avant de l'enfourner par la fenêtre ouverte. "Allez, cessez vos idioties, vous verrez pour ça demain." établît l'écossais, ne manquant pas de tact, évidemment.

"Arg!"
Il serra les dents, son professeur venait d'empoigner le bras d'où coulait une douleur cuisante.
"Bordel.."
Il inspira et fini par le suivre docilement.

David le suivît finalement à l'intérieur, et continua d'aller jusqu'à dehors, mains dans les poches, l'observant de dos. "On va en ville, vous allez manger un morceau, ça vous fera du bien, jeune homme." établît-il, sans laisser entendre qu'il en avait le choix. De toutes façons, il n'en avait pas le choix.

Il soupira et le suivit, mains dans les poches en serrant les dents. Ne pouvait-il pas le laisser tranquille, pour une fois, dans sa vie?

David décida de l'emmener dans le petit restaurant le plus proche, et les deux hommes montèrent s'asseoir dans la salle à l'étage, où ils seraient plus au calme, afin de permettre à Oliver de se reposer déjà un peu, et où l'enseignant ne se sentirait pas mal d'être près de tant de monde à la fois. "Mhm, commandez-vous quelque chose à manger," indiqua-t-il "j'insiste."

Il se crispa quand il l'emmena dans un restaurant bondé. Etant agoraphobe, il eu envie de sortir en courant mais fut rapidement soulagé en voyant que son professeur l'emmenait à l'étage.
"..Uhm, bien.."

Il attendît que son élève ait commandé, avant de simplement prendre une pinte de bière et un toast à la viande, mourant de faim ce soir après ces quelques émotions pour lui. "Je sais que vous me prenez sûrement pour un déluré, mais vous pouvez vous confier à moi, vous savez, sur ce qui ne va pas."

Il regarda son plat arriver, ayant commander une simple tasse de thé avec quelques gâteaux. Puis, il observa son professeur, en plissant le yeux.
"Me confier, à un inconnu?"

"C'est plus facile, un inconnu vous jugera moins qu'un ami, ou un ennemi." démontra-t-il, allumant cette fois quelques versets concernant Saint Jean, soupirant un peu de fumée blanche.

Il roula des yeux.
"Passez-moi votre poésie Moldue, je les connait toutes. Et, je sais aussi, que l'Enfer, c'est les autres."
Il but une gorgée de thé.